Glossaire

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

A

  • Antiagrégants plaquettaires

    Les antiagrégants plaquettaires sont souvent qualifiés de fluidifiants du sang tout comme les anticoagulants, ce qui est légèrement erroné puisque, comme les anticoagulants, ils ne fluidifient pas le sang : ils empêchent l’agrégation des plaquettes (thrombocytes) dans le sang. Ces médicaments sont utilisés pour prévenir la formation de caillots dans les artères (thromboses artérielles). Ils sont fréquemment prescrits à titre préventif après un A.V.C ou un infarctus du myocarde, ayant démontré leur efficacité à limiter le risque de récidive.

  • Anti-aldostérones

    Les antagonistes de l’aldostérone, appelés anti-aldostérones, font partie des diurétiques. Ils bloquent le récepteur minéralocorticoïde dans les reins et inhibent l’effet de l’hormone aldostérone. Les anti-aldostérones, contrairement à d’autres diurétiques, empêchent l’élimination urinaire du potassium et comptent ainsi parmi les diurétiques épargnant le potassium. Les anti-aldostérones sont notamment indiqués en cas d’hyperaldostéronisme (surproduction de l’hormone aldostérone), d’hypokaliémie (manque de potassium), d’hypertension et d’insuffisance cardiaque.

  • Anticoagulants

    Les anticoagulants, également appelés fluidifiants sanguins, sont des médicaments qui agissent sur la coagulation sanguine. Ils empêchent la formation de caillots (thrombus) qui seraient susceptibles de migrer et de venir bloquer des vaisseaux sanguins vitaux (thrombo-embolie). Ils aident ainsi à prévenir les accidents vasculaires cérébraux et les infarctus. En limitant la coagulation, ils augmentent aussi le risque hémorragique, c'est pourquoi le médecin doit évaluer au cas par cas le rapport bénéfice/risque. Il existe deux classes d’anticoagulants : d’une part les anticoagulants directs et les principes actifs des nouveaux anticoagulants oraux (NACO), le dabigatran et le rivaroxaban, et d’autre part les anticoagulants dont l’action est indirecte, (antagonistes de la vitamine K, ou AVK).

  • Angine de poitrine, ou angor

    L’angine de poitrine est le nom donné aux douleurs thoraciques soudaines. Celles-ci ont des caractéristiques variables et peuvent être sourdes ou au contraire aiguës et produire une sensation de pression, de brûlure ou de gêne. Le terme vient du latin angere qui signifie « comprimer, serrer ». L’angine de poitrine est ressentie comme angoissante et peut s’accompagner de dyspnée voire d’une sensation de suffocation et d’une peur de mourir. Elle est due à un trouble de la circulation sanguine du cœur dans le cas, par exemple, du rétrécissement des artères coronaires causé par des dépôts : c’est la maladie coronaire, ou coronaropathie. Appelez immédiatement les urgences si vous ressentez ces symptômes, l’angine de poitrine sévère peut être le signe d’un infarctus du myocarde.
     

B

  • Bêta-bloquants

    Le nom véritable est agents bloqueurs des récepteurs bêta-adrénergiques et ce sont donc des médicaments qui bloquent les récepteurs bêta. Ces récepteurs fixent l'adrénaline, hormone du stress. Les bêta-bloquants empêchent l'adrénaline d'être fixée et inhibent donc son action. Ils permettent ainsi de diminuer la force de pompage du cœur et son excitabilité, ils ralentissent la fréquence cardiaque et font baisser la tension. C'est la raison pour laquelle ils sont utilisés dans beaucoup de pathologies cardio-vasculaires telles que l’hypertension, l’angine de poitrine, l’insuffisance cardiaque et l’arythmie.
     

C

  • Cathéter

    Un cathéter, qui vient du grec καθετήρ signifiant la « sonde », est un fin tuyau ou un petit tube introduit dans le corps. Il peut être rigide ou souple et en matière plastique, en silicone ou en métal. Le cathéter peut avoir des utilisations multiples. Il permet d’explorer, de vider, de remplir ou de nettoyer des organes. Les principaux types de cathéters sont :

    • le cathéter urinaire : pour l’évacuation de l’urine de la vessie
    • le cathéter à ballonnet : est doté d'un petit ballonnet qui peut dilater le rétrécissement d’un vaisseau
    • le cathéter cardiaque : désigne un cathéter introduit dans le cœur ou dans les artères coronaires pour évaluer notamment le débit sanguin, la pression, la saturation en oxygène, la température ou l’activité électrique
  • Cholestérol

    Le cholestérol fait partie des lipides sanguins. Il nous est fourni par l’alimentation et en plus petite proportion par le foie. Le cholestérol est un constituant essentiel des membranes cellulaires. L’organisme l’utilise pour fabriquer l’acide biliaire, la vitamine D et les hormones stéroïdiennes. Le taux de cholestérol dans le sang se compose du cholestérol LDL, du cholestérol HDL et du cholestérol VLDL. Le terme cholestérol LDL vient de l’anglais Low Density Lipoprotein signifiant lipoprotéine de basse densité, on le qualifie de « mauvais » cholestérol. HDL vient de l’anglais High Density Lipoprotein qui signifie lipoprotéine de haute densité, c'est le « bon » cholestérol. Enfin, le terme cholestérol VLDL provient de l’anglais Very Low Densitiy Lipoprotein, en français lipoprotéine de très faible densité, qui transporte peu de cholestérol. Des taux de lipides sanguins trop élevés, notamment le taux cholestérol LDL, augmentent le risque de lésions vasculaires et de maladies cardiovasculaires. La prescription de statines permet de faire baisser la cholestérolémie.

  • Classification NYHA

    Différents critères permettent de définir le degré de gravité d’une cardiopathie telle que l’insuffisance cardiaque ou l'insuffisance mitrale. Mise au point à l’origine par l’association américaine New York Heart Association (NYHA), la classification NYHA décrit les degrés d’atteinte des capacités physiques d’un patient souffrant d'une pathologie cardiaque :

    • Classe I : pathologie cardiaque identifiée mais asymptomatique → pas de limitation des capacités physiques
    • Classe II : pas de gêne au repos mais symptômes lors d’efforts physiques quotidiens → légère limitation des capacités physiques
    • Classe III : symptômes au moindre effort physique mais pas au repos → capacités physiques fortement réduites
    • Classe IV : symptômes au moindre effort et au repos, alitement nécessaire
  • Clip mitral (clip de réparation mitrale)

    La pose d’un clip mitral consiste à maintenir ensemble les deux feuillets de la valve mitrale pour réduire ou supprimer la perte d’étanchéité de la valve mitrale (insuffisance mitrale). La méthode présente l’avantage de ne nécessiter ni ouverture de la cage thoracique ni raccordement du patient à une machine cœur-poumon. À partir d’une petite incision à l’aine, le clip mitral est acheminé jusqu’au cœur par la veine fémorale au moyen d’un cathéter. Cette méthode par voie percutanée est très peu invasive comparée aux gestes chirurgicaux conventionnels de remplacement de la valve mitrale et elle convient particulièrement aux patients âgés ou présentant un risque opératoire élevé du fait d’autres maladies par exemple.

D

  • Débit cardiaque

    Le débit cardiaque désigne le volume de sang éjecté par le cœur dans l’organisme par unité de temps. Il mesure donc la performance du cœur, généralement en litres par minute.
    Au repos, le cœur d’un sujet en bonne santé pompe en moyenne environ 5 litres par minute dans l’organisme, contre 30 litres par minute à l’effort.
    Certaines pathologies peuvent amener le débit cardiaque à diminuer (une insuffisance cardiaque ou une insuffisance mitrale par exemple), alors que d’autres peuvent au contraire l’augmenter (la fièvre ou l'hyperthyroïdie notamment).

  • Défibrillateur automatique implantable (DAI)

    Un défibrillateur automatique implantable (en anglais implantable cardioverter defibrillator, ou ICD) est un appareil qui peut être implanté dans les cas de troubles sévères du rythme cardiaque, lorsque les ventricules se contractent trop rapidement ou, dans les cas extrêmes, lorsque le cœur ne parvient plus à pomper de sang et qu’il y a fibrillation ventriculaire. Le DAI surveille en continu l’activité cardiaque et repère automatiquement les troubles du rythme cardiaque. Il peut produire des impulsions électriques pour restaurer l’activité normale du cœur. L’appareil est implanté de la même façon qu’un stimulateur cardiaque, lequel est proposé aux patients dont le cœur bat trop lentement alors que le DAI est destiné aux personnes dont l’activité cardiaque est trop rapide. L’appareil est toutefois en mesure de stimuler par des impulsions électriques le muscle cardiaque des individus dont le cœur se mettrait une fois à battre trop lentement, à l’instar d’un stimulateur cardiaque.
     

  • Diurétiques

    Les diurétiques sont des médicaments qui augmentent la sécrétion urinaire. Ils sont par exemple prescrits pour lutter contre la rétention d’eau et donc les œdèmes qui peuvent survenir en conséquence d’une insuffisance cardiaque ou mitrale. Les diurétiques permettent d’éliminer cet excès de liquide. Leur classification repose sur leur mode d’action :

    • Diurétiques de l’anse
    • Diurétiques thiazidiques
    • Diurétiques épargnant le potassium
  • Dyspnée

    La dyspnée correspond à un essoufflement, des difficultés respiratoires. Une distinction est établie entre la dyspnée aiguë et la dyspnée chronique, qui dure plus de quatre semaines, et entre la dyspnée d’effort et la dyspnée de repos. Alors que la dyspnée de repos survient en l’absence d’effort physique, la dyspnée d’effort apparaît en revanche lors d’une activité physique intense. La dyspnée est souvent la conséquence d’une insuffisance cardiaque ou mitrale : d'une part, le cœur ne parvient pas à pomper suffisamment de sang riche en oxygène des poumons vers le système vasculaire, et d'autre part, le sang n’est pas entièrement évacué des poumons et s’y accumule.

E

  • Échocardiographie

    L’échocardiographie est une technique d'exploration du cœur qui repose sur les ultrasons. La sonde est placée sur le thorax (échocardiographie transthoracique) ou introduite dans l’œsophage (échocardiographie transœsophagienne). Cette technique d’imagerie médicale permet au médecin de voir comment le cœur assure sa fonction de pompage et de diagnostiquer une éventuelle pathologie cardiaque ou mitrale.
     

  • Embolie

    L’embolie est l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un corps étranger (embole). On distingue selon le type d’embole :

    • la thrombo-embolie : obstruction par un caillot (thrombus)
    • l'embolie graisseuse : obstruction par des particules de graisse, après une fracture osseuse par exemple
    • l'embolie amniotique : obstruction par passage de liquide amniotique
    • l'embolie gazeuse: obstruction par présence de bulles de gaz (d’air le plus souvent), comme dans les accidents de plongée par exemple
  • Endocardite (inflammation de l’endocarde)

    L’endocardite correspond à une inflammation de la paroi interne du cœur (l’endocarde). L’infection peut être due à une bactérie (on parle alors d’endocardite infectieuse) ou à des pathologies telles que le rhumatisme articulaire aigu (endocardite non infectieuse). La forme infectieuse est la plus fréquente dans les pays industrialisés, le nombre d’interventions chirurgicales ayant augmenté, et avec elles le risque de contaminer le sang avec un agent pathogène (une bactérie le plus souvent). Le rhumatisme articulaire aigu est en revanche désormais rare. Comme le risque d’endocardite accompagnant la pose de valves cardiaques artificielles, de stimulateurs cardiaques et les anastomoses vasculaires est élevé, le médecin peut avant toute intervention de ce type prescrire des antibiotiques à titre préventif (prophylaxie de l’endocardite infectieuse). Les dysfonctionnements cardiaques congénitaux ou acquis peuvent également favoriser la survenue d’une endocardite. L’endocardite s’accompagne souvent de fièvre et de symptômes peu spécifiques tels qu’une perte d’appétit, une perte de poids et des douleurs articulaires. Elle se soigne au moyen d’antibiotiques lorsqu’elle est d’origine bactérienne.
     

F

  • Fraction d’éjection (FE)

    La fraction d’éjection (FE) décrit la quantité de sang éjecté par le ventricule à chaque battement du cœur (rapportée au volume total contenu dans le ventricule). La fraction d’éjection s’élève entre 55 et 70 % chez les sujets en bonne santé mais est souvent diminuée en cas d’insuffisance cardiaque ou mitrale. L’échocardiographie, le cathétérisme cardiaque et l’angiographie par tomodensitométrie (angio-scanner) constituent les examens généralement pratiqués pour déterminer la fraction d’éjection. Le concept de fraction d’éjection vient du latin eicere signifiant « éjecter » et fractio signifiant « briser ».
     

H

  • Hypertension

    L’hypertension artérielle désigne une élévation pathologique de la pression sanguine. Le terme s’applique en règle générale aux artères de l’organisme (hypertension artérielle systémique) mais peut également concerner les artères pulmonaires (hypertension artérielle pulmonaire). Elle se mesure en millimètres de mercure, mmHg, unité qui vient de l’époque où la pression était évaluée au moyen d’un baromètre à mercure. Plus la pression est élevée, plus la colonne de mercure (de symbole Hg) monte dans le tube du baromètre. La prise de tension est toujours définie par deux valeurs : la pression maximale, qui correspond au moment où le cœur se contracte pour pomper (tension systolique) et la pression minimale, qui est lorsque le muscle cardiaque se relâche et le ventricule se remplit de sang (tension diastolique). Une tension artérielle inférieure à 120/80 mmHg est considérée comme optimale et on parle en revanche d’hypertension lorsqu’elle est supérieure à 140/90 mmHg. Si l'hypertension est le plus souvent sans conséquence perceptible au départ, elle augmente à long terme le risque de pathologies cardiovasculaires comme l’AVC, l’infarctus ou l’insuffisance cardiaque. Les médicaments généralement prescrits pour lutter contre l’hypertension sont les inhibiteurs de l’ECA, les bêta-bloquants, les diurétiques et les sartans, mais il est également très important de modifier son hygiène de vie.

I

  • Insuffisance aortique, également appelée fuite ou régurgitation aortique

    Dans le cas d’une insuffisance aortique, la valve aortique ne ferme plus complètement. Une partie du sang que le cœur pompe du ventricule gauche à l’aorte reflue par conséquent et se met à circuler entre le ventricule gauche et l’aorte (va-et-vient). La charge de travail accrue du cœur entraîne la dilatation du ventricule gauche et l’hypertrophie de ses parois musculaires, ce qui peut provoquer à terme une insuffisance cardiaque. L’insuffisance aortique résulte par exemple d'un rhumatisme articulaire aigu, qui peut toucher les valves cardiaques, d'une infection bactérienne de la valve aortique (endocardite infectieuse) ou encore d'une pathologie aortique ayant endommagé la valve aortique.
     

  • Insuffisance tricuspide (fuite tricuspide)

    Lorsque la valve tricuspide n’est plus étanche et que du sang reflue dans l’oreillette droite, on parle alors d’insuffisance tricuspide. Si la fuite et donc le reflux sanguin sont mineurs, la pathologie est alors souvent asymptomatique et aucun traitement ne s’impose généralement.
    Dans les cas plus sévères en revanche, la valve doit être réparée (reconstruite) voire remplacée. Les symptômes sont un reflux hépato-jugulaire et des œdèmes des membres inférieurs. De plus, des troubles du rythme cardiaque de type arythmie ou tachycardie peuvent apparaître.
     

  • Intervention par voie percutanée

    Le terme percutané vient de la préposition latine per qui signifie « à travers » et du substantif cutis qui signifie la « peau ». Une intervention par voie percutanée est donc un geste au cours duquel le médecin atteint l’organe ou le tissu à traiter en passant par la peau. Si vous souffrez par exemple d’insuffisance mitrale, une réparation mitrale percutanée peut vous être proposée. Il s’agit d’un long cathéter souple qui est introduit dans une veine de l’aine jusqu’au cœur. Le clip mitral est posé sur la valve mitrale grâce au cathéter et va maintenir ensemble les deux moitiés de la valve afin de permettre à cette dernière de mieux fermer. Ce traitement ne nécessite pas d’ouvrir la cage thoracique ou de raccorder le patient à une machine cœur-poumon.
     

  • Inhibiteurs de l’ECA

    Les inhibiteurs de l’ECA sont des médicaments utilisés notamment dans le traitement de l‘hypertension ou d’une insuffisance cardiaque. Ils peuvent également être prescrits après un infarctus pour éviter toute nouvelle crise cardiaque. ECA signifie enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE pour Angiotensin Converting Enzyme en anglais), enzyme qui joue un rôle majeur dans la régulation de la tension artérielle. Les inhibiteurs de l’ECA permettent de diminuer la tension artérielle et facilitent ainsi l’action de pompage du cœur.
     

O

  • Œdème (accumulation d’eau)

    Le terme œdème vient du grec οἴδημα signifiant « gonflement, tumeur ». Dans le domaine médical, il s’agit d’un gonflement sans rougeur causé par une accumulation de liquide. Cela se produit lorsque du liquide s’échappe d‘un vaisseau sanguin pour s’accumuler dans le tissu avoisinant. Dans la plupart des cas, les œdèmes ne constituent pas la cause mais la conséquence d’une pathologie et correspondent donc à un symptôme. Les maladies provoquant des œdèmes sont par exemple l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance mitrale, les maladies des reins, la thrombose ou la cirrhose du foie. On va parler entre autres d’œdème pulmonaire, d’œdème des membres inférieurs ou d’œdème palpébral, selon la région concernée par l'accumulation de liquide. Souvent, le médecin prescrit des diurétiques (qui favorisent la sécrétion urinaire) pour permettre l’évacuation de l’excès de liquide.
     

S

  • Sartans (ARA-II)

    Les sartans sont des antihypertenseurs également appelés antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ou ARA-II. Ils diminuent l’action de l’hormone angiotensine II. Cette hormone a normalement un effet vasoconstricteur qui entraîne une augmentation de la tension artérielle. En bloquant la liaison de l’angiotensine II aux récepteurs, les sartans amènent les vaisseaux à se dilater et la tension à diminuer. Cela soulage le cœur, c’est pourquoi le médecin ne prescrit pas les sartans que pour l’hypertension mais aussi pour traiter d’autres pathologies comme l’insuffisance cardiaque.

  • Sténose aortique

    La sténose aortique correspond à un durcissement et un rétrécissement de la valve aortique, qui est située à l’extrémité du ventricule gauche. Le cœur doit fournir plus d’effort pour éjecter le sang oxygéné dans l’aorte et l’ensemble de l’organisme. Cela peut entraîner une hypertrophie du muscle cardiaque et un affaiblissement de la partie gauche du cœur (insuffisance cardiaque gauche). L’apport insuffisant en sang oxygéné dans l’organisme peut provoquer des vertiges voire une syncope en fonction du degré de sévérité de la pathologie. Des douleurs thoraciques (angine de poitrine) peuvent par ailleurs survenir si le myocarde hypertrophié ne reçoit pas assez d’oxygène.
    La sténose aortique est la plus fréquente des valvulopathies, notamment chez les sujets âgés. Elle est due au rétrécissement et à la calcification de la valve.

  • Sténose tricuspide

    La sténose tricuspide correspond au rétrécissement de la valve tricuspide. Ce rétrécissement empêche le sang de s’écouler et entraîne des symptômes caractéristiques tels que des œdèmes, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements et des régurgitations. La sténose tricuspide est une pathologie plutôt rare dans les pays occidentaux, le plus souvent due à un rhumatisme articulaire aigu. La présence d’une tumeur ou d’un caillot sanguin peuvent également en être à l’origine.
     

T

  • Thérapie de resynchronisation cardiaque (CRT)

    La thérapie de resynchronisation cardiaque (en anglais cardiac resynchronization therapy, CRT) est mise en place quand les symptômes d’une insuffisance cardiaque demeurent malgré un traitement médicamenteux optimal et que des modifications caractéristiques sont présentes sur l’ECG (complexe QRS élargi). Les appareils CRT veillent à ce que les battements des ventricules gauche et droit soient coordonnés, synchronisés. Cela permet d’améliorer la capacité de pompage du cœur et par conséquent la résistance physique et la qualité de vie des patients. Les appareils CRT sont également appelés stimulateurs triple-chambre parce qu’ils disposent de trois sondes : une par ventricule et une dans l’oreillette droite. Le terme de stimulateur biventriculaire est également employé car les deux ventricules peuvent être contrôlés au moyen de l’appareil CRT. On appelle CRT-D un appareil CRT susceptible d’être utilisé comme défibrillateur et combinant ainsi la fonction de CRT et de défibrillateur automatique implantable.
     

  • Troubles du rythme cardiaque (arythmies)

    Les troubles du rythme cardiaque, ou arythmies, désignent d’une façon générale les anomalies des battements cardiaques. Ces troubles peuvent par exemple être classés selon la vitesse des battements : on parle de tachycardie si le cœur bat trop vite et de bradycardie pour des battements trop lents. L'origine du dysfonctionnement constitue une autre option de classement : elle peut se situer dans l’oreillette (troubles du rythme supraventiculaires, par exemple la fibrillation auriculaire), dans le ventricule (troubles du rythme ventriculaires, comme la fibrillation ventriculaire) ou dans le système de conduction du cœur (notamment le bloc atrioventriculaire, dit BAV, et la maladie rythmique auriculaire, également appelée maladie de l'oreillette). Les traitements des troubles du rythme cardiaque comprennent des médicaments comme les bêta-bloquants l’implantation d’un stimulateur cardiaque ou d'un défibrillateur automatique implantable (ou ICD, de l’anglais implantable cardioverter defibrillator) ou la destruction ciblée du tissu cardiaque endommagé (ablation par cathéter).
     

V

  • Valve aortique

    La valve aortique se trouve dans la moitié gauche du cœur. Elle contrôle le flux sanguin du ventricule gauche vers l’aorte et donc dans la circulation sanguine.
    Les deux principales pathologies de la valve aortique sont la sténose aortique, ou rétrécissement aortique, dans lequel la valve à la sortie du ventricule gauche est durcie et épaissie, obligeant le cœur à fournir plus d’effort pour éjecter le sang oxygéné dans le corps, et l’insuffisance aortique, également appelée fuite ou régurgitation aortique, dans laquelle la valve aortique n’est plus étanche et permet à une partie du sang passant du ventricule gauche à l‘aorte de refluer.
     

  • Valve mitrale

    La valve mitrale est l’une des quatre valves cardiaques. Elle est située entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche et fonctionne comme la valve avec clapet anti-retour d’un vélo. Le sang ne peut circuler que dans une direction. La valve mitrale empêche ainsi que du sang puisse refluer dans l’oreillette gauche au moment où il est pompé du ventricule vers le système circulatoire. Les principales pathologies associées à la valve mitrale sont la sténose mitrale, où l’ouverture de la valve est tellement rétrécie qu’elle empêche la libre circulation du sang, et l’insuffisance mitrale, qui correspond à une fermeture incomplète de la valve.
     

  • Valve tricuspide

    La valve tricuspide est l’une des quatre valves cardiaques. Elle se trouve dans la moitié droite du cœur et veille à ce que le sang veineux soit pompé du ventricule droit vers la circulation pulmonaire sans reflux dans l’oreillette droite.
    Les pathologies liées à la valve tricuspide sont la sténose tricuspide, rétrécissement de la valve tricuspide empêchant la libre circulation du sang, et l’insuffisance tricuspide, fermeture incomplète de la valve.

CONTRÔLE DES SYMPTÔMES

Répondez à 12 questions pour obtenir votre profile de santé individuel.
SRépondez à 12 questions pour obtenir votre profile de santé individuel.
DÉMARREZ